De Oslo à Ankara: deux femmes kurdes marchent 5000 km pour la paix et la justice

Il y a deux semaines nous avons fait juste une petite émission test. Et la semaine passée nous n’étions pas là, les deux techniciens n’étaient pas disponible. Tout autre chôse ce soir:

Saadet Che Demir et Gulbahar Adanc sont deux jeunes femmes kurdes en
provenance de Norvège, qui ont une histoire remarquable à raconter. Saadet
et Gulbahar avaient été des militants kurdes depuis longtemps, mais le
massacre à Cizre en septembre 2015, où l'armée turque a tué des centaines
de Kurdes pendant un couvre-feux permanent et violent, a changé quelque
chose pour eux. Les massacres et les injustices permanents contre les
Kurdes en Turquie et au Moyen-Orient étaient devenus trop lourd à porter et
les a exhortés à faire quelque chose. Elles ont décidé de lancer une
protestation civile, d'une échelle qui correspondrait aux atrocités
commises: Saadet et Gulbahar ont commencé à marcher de la Norvège à la
Turquie.

Leur tour de 5000 kilomètres les mènera à travers les pays suivants: la
Norvège, Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la France, la
Suisse, l'Italie, la Grèce et enfin, la Turquie.

L'objectif du projet de Saadet et Gulbahar est de sensibiliser sur les
brutalités commises dans la région kurde en Turquie et ailleurs dans le
Kurdistan. Le peuple kurde, dont la lutte a été ignoré ou criminalisé trop
longtemps, méritent d'être entendu. Dans tous les pays où elles passent,
elles vont à la capitale pour rencontrer les politiciens et autres
décideurs pour parler de leur projet et leurs raisons pour le faire. Tout
le monde que Saadet et Gulbahar rencontrent, obtient une copie d'une
déclaration qu'elles ont écrit au début de leur voyage, détaillant leurs
motivations et les choses qu'elles aimeraient voir réalisées. Une
déclaration sera également accordée à l'ONU, à qui elles demandent
expressément de reconnaître l'existence du peuple kurde, par (entre autres
choses) leur donner un statut d'observateur à l'Assemblée Générale de
l'ONU. Le nom du projet, Existence Mars (bref 'em', le mot kurde pour
‘nous’), fait référence à la lutte des Kurdes pour être reconnu et entendu.
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